Voilà déjà une année que le BassMe est sorti. Vous pouvez d’ailleurs retrouver notre test de la version sortie à l’époque.
Si le concept de la société STUDIO DUROY nous avait séduit, il n’était pas sans défaut. Une nouvelle version estampillée “+” viendra-t-elle les gommer ?
Pour l’occasion, même si cet essai sera grandement similaire au premier, j’ai effectué toute la batterie de tests adéquats. Bonne lecture !
Un concept aussi simple que complexe à imaginer – un… caisson de basses pectoral !
Oui, vous avez bien lu, il s’agit d’une enceinte destinée non pas à vos oreilles mais bel et bien à votre torse afin de ressentir les basses comme si vous étiez dans une salle de concert.
Imaginé lors d’un start-up weekend à Perpignan en 2017, le concept aboutit à un produit presque unique en son genre.
Car si depuis la sortie du premier modèle, la concurrence fait (enfin) son apparition, le produit reste relativement unique – du moins dans l’hexagone.
Alors, préparez vos playlists musicales, ressortez vos blu-ray de films les plus explosifs et branchez vos consoles, on continue notre voyage au pays du son pectoral avec cette version +.
Toujours sur ton épaule (non, ça n’a pas bougé)
Le BassMe+ est un dispositif qui se porte en bandoulière sur l’épaule droite. Oui, la droite et non la gauche car la sangle servant à reposer le poids de l’objet a une forme incurvée et adaptée pour être portée sur l’épaule droite.
Son poids sait se faire oublier malgré une petite prise de poids avec ses 370 grammes contre 310 grammes pour le modèle précédent.
Livré avec 2 sangles de tailles différentes, le BassMe+ saura s’ajuster à n’importe quelle taille et morphologie. Notez que chaque sangle dispose de 3 niveaux de réglage.
Selon les vêtements et votre corpulence, vous devriez trouver à l’adapter correctement. Sachez que contrairement aux apparences, il n’est pas évident de trouver la position optimale pour utiliser ce BassMe+.
J’ai pour ma part eu tendance à le positionner trop bas (au niveau du plexus) alors que je ressens au final plus de sensations en le portant plus haut.
Attention également à la texture de vos vêtements. Avec des sweats ou des t-shirts en tissu synthétique, l’objet peut avoir tendance à glisser.
Bonne nouvelle, dans cette itération “+”, le BassMe est livré non pas avec un ni deux câbles mais bien quatre pour faire face à toutes les situations. Un petit plus agréable et qui évite de racheter X câbles. Vous aurez ainsi un câble USB <-> micro-USB (toujours pas d’USB-c à l’horizon) mais aussi et surtout trois câbles jack. Un de 1 mètre avec deux embouts jack 3,5mm et deux de 40cm, l’un disposant aussi de deux jacks 3,5mm et l’autre disposant d’un jack 3,5mm et 2,5mm. Avec cela, vous devriez être paré à presque tous les modèles de casques existants.
Pour ce qui est du BassMe+ en lui-même rien ou presque n’a changé, du moins, en apparence.
Le boîtier est équipé d’une sorte d’enceinte en caoutchouc servant à propager le son à travers la poitrine. Le petit bouton faisant office de sélecteur de mode a disparu au profit d’un multi-usage du bouton d’allumage. Vous retrouvez donc ce fameux bouton ainsi que deux ports jack et un port micro-USB sur la tranche de l’objet.
En maintenant appuyé, vous allumez le BassMe+ qui passe immédiatement en mode appairage Bluetooth, mais nous reviendrons plus tard sur la connectivité de l’appareil. Première bonne surprise, une notification vocale vous indique que l’appareil est allumé. Car si une petite diode en façade vous en informe, elle n’est pas facilement visible quand vous portez déjà le BassMe+ à l’épaule.
Après ce petit tour du propriétaire, il est temps de brancher une source sonore et là, nous sommes face à la meilleure progression de l’objet.
Avec ou sans fil ou un peu des deux
Pas forcément intuitive de prime abord, la connectivité du premier BassMe a pu rebuter certains utilisateurs.
Cette fois-ci, les choses se sont arrangées. Vous pouvez donc désormais utiliser votre BassMe+ de trois façons différentes. Explications.
Les fils, c’est mon dada !
Vous pouvez utiliser le BassMe+ en mode uniquement filaire, c’est-à-dire en branchant votre source sonore et votre casque sur les ports jack présents. Dans cette configuration, il s’agit de l’usage le plus simple mais aussi le plus contraignant, car à moins d’être parfaitement statique les fils peuvent gêner.
Au top de la tech, je suis en full Bluetooth 5.0 !
Dans ce cas, appairez simplement le BassMe+ à votre source ainsi que votre casque ou source de sortie voulue et c’est parti.
Attention en allant faire le plein de chips, la portée du Bluetooth est inchangée et est toujours de 9 mètres en champ libre.
Mais sur console, mon smartphone ou mon ordi, j’ai pas forcément de Bluetooth 5.0 !?
Dans ce cas pas de panique, cette nouvelle version du BassMe propose enfin la possibilité de conjuguer les différents modes de communication. Vous pouvez ainsi connecter votre BassMe+ à votre source son en Bluetooth et ensuite brancher votre casque en filaire sur ce dernier. Et là, on limite la gêne des fils et on peut se passer d’une installation en full Bluetooth 5.0.
Un vrai plaisir à l’usage, quel que soit le type d’utilisation.
Selon le moyen de connexion choisi, vous aurez accès à trois modes sonores différents en effectuant des pressions courtes sur le bouton d’allumage :
- Un mode “ouvert” où l’enceinte pectorale restitue tous les sons. Relativement bruyante pour les gens aux alentours, je n’ai pas trouvé grand intérêt à ce mode. La restitution ne permettant pas de se passer d’un casque.
- Un mode “Ultra Bass mode”, où le BassMe+ va vous envoyer une sacré dose de basses. Peut être le mode que j’ai le plus utilisé car plus percutant.
- Et pour finir, un mode “Bass mode” qui est moins “percutant” que le précédent, avec des basses moins violentes mais plus présentes. Un mode à privilégier si le précédent vous a semblé trop violent.
Maintenant, refaisons un petit tour des types d’utilisations que permet de BassMe+…
Fais vibrer mon beat, ma guitare, mon ukulélé !
Ma première réaction en voyant le BassMe a été de vouloir le tester avec de la musique.
Bien qu’il puisse être utilisé dans toutes les circonstances, c’est vraiment l’utilisation que j’en attendais et je n’ai pas été déçu.
Dès les premières notes et quel que soit votre style de musique, vous ressentirez des vibrations telles que celles vécues en live.
Un très bon point pour l’objet qui a su se montrer efficace sur de nombreux genres. Vous vous doutez bien que sur des musiques électroniques ou R’n’B moderne gorgées de basses, le résultat est flagrant.
Sur des morceaux de rock, le ressenti est également très bon. Sur du free-jazz énervé, les cuivres et les percussions étaient bien retranscrits. J’ai poussé le vice à tester le BassMe sur de la musique classique et, s’il faut bien reconnaître son inutilité sur « la flûte enchantée » de Mozart, croyez-moi que « la Chevauchée des Walkyries » de Wagner va vous scotcher à votre canapé comme jamais !
Au cœur d’un bon film… Où ça pète de partout !
Après avoir fait le tour de ma discothèque, il était temps de tester le BassMe+ dans un usage où on l’imagine naturellement : devant un bon film !
Si le précédent modèle m’avait quelque peu déçu sur ce point, la plus grande puissance des basses de ce modèle a rendu l’expérience bien plus plaisante.
Encore une fois, privilégiez les films à grand spectacle où tout explose toutes les deux minutes (l’occasion de revoir et de vous recommander, ENCORE, la filmographie de Michael Bay !).
Immergé dans un jeu… d’action de préférence
Après tout ça, il était temps de tester le BassMe+ dans un domaine où je ne l’attendais pas particulièrement, le jeu vidéo.
Mention spéciale aux jeux de tir. Que ce soit sur un Doom Eternal ou sur un Hyrule Warrior: l’ère du fléau, chaque tir, chaque coup d’épée, chaque explosion verra le BassMe+ vous plonger un peu plus dans votre jeu.
Ajoutant une dimension agréable et presque physique, l’enceinte pectorale amplifie nettement le plaisir de jeu.
Fais couiner ta guitare, mais pas que !
Et oui, lors de mon test du précédent modèle, je n’avais pas eu l’occasion de tester d’instruments avec le BassMe.
Chose réparée avec cette version +. Dans ce cas, j’ai fait l’essai avec une guitare et une basse, si les branchements filaires étaient des plus chaotiques (je n’avais pas de Bluetooth sur mon ampli lors des tests) le résultat était des plus agréables.
Le rendu était d’ailleurs proche de ce que l’on peut ressentir en salle de répète. Nul doute que lors de compositions de MAO (musique assistée par ordinateur), le ressenti doit être tout aussi agréable pour se projeter sur un rendu live.
Parlons bien, parlons tech
Pour clore ce test, je vous propose une petite revue technique si vous le voulez bien. Développant de 26W, le puissance de ce BassMe+ sera suffisante pour vous faire ressentir votre musique d’une nouvelle manière.
D’après les notes constructeur, cette version propose des basses 25% plus puissantes et ce n’est pas exagéré.
Le ressenti est bien plus présent que sur le premier modèle. Contrairement à son prédécesseur, ce BassMe+ propose une amplification lors d’une utilisation filaire. Un plus non négligeable selon votre source.
L’autonomie varie entre 5 à 6 heures pour un temps de charge de 3 heures, ce qui est similaire au précédent modèle.
Si vous utilisez un casque disposant d’un micro, ce dernier fonctionne désormais parfaitement. Une bonne nouvelle pour celles et ceux qui jouent en ligne.
Petite note relative au mixage sonore pour finir. Certes ce modèle s’en sort mieux sur tous les terrains que son prédécesseur mais il reste un point noir pour les utilisateurs les plus pointilleux.
En effet selon votre source sonore, il faudra parfois jouer de l’équaliseur pour obtenir de bonnes sensations.
Par exemple sous Windows, Linux ou encore MacOS, j’ai dû jouer avec les mélangeurs sonores pour harmoniser le son du BassMe+ et de mon casque.
Car que ce soit par le biais d’un lecteur audio local (Foobar2000 dans mon cas) ou d’une lecture via un navigateur internet (Bandcamp par exemple), la carte son intégrée au BassMe+ prend la sortie brute pour restituer les basses mais a tendance à être tatillonne sur le canal choisi pour la sortie casque.
Pour faire simple, il arrive que vous ayez trop de basses sur l’enceinte pectorale mais peu de son au casque ou l’inverse. Les plus mélomanes préfèreront donc l’usage du full Bluetooth 5.0 pour pouvoir régler au mieux chaque intensité.
A noter cependant que lors de mes tests sur console le ratio était relativement correct nativement, contrairement à l’usage sur smartphone.
Et là nous allons terminer avec le plus gros point noir de ce BassMe+. En effet, si jusque là le son était parvenu à avoir un bon rendu, sur smartphone le résultat est en demi-teinte.
Si sur des jeux ou des vidéos, le rendu est correct, en terme de musique, il m’a été impossible d’avoir un rendu aussi bon qu’avec un ordinateur.
Ce BassMe+ s’affiche au même prix que son grand frère. Il faudra donc compter 129€ pour pouvoir vibrer en compagnie de ce caisson de basses personnel disponible en 6 coloris (noir, blanc, bleu, rouge, rose et jaune).
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Tout du long du test, le BassMe+ a été couplé avec un casque Sennheiser Momentum 2 ainsi qu’un Plantronic BackBeat Pro 2 pour un résultat décoiffant. Les tests PC ont été fait avec un vieux coucou portable tournant sur Linux et sur une tour équipée d’un Windows 10. Les tests sur smartphone ont été fait sur un Redmi Note 5 Pro qui accuse le poids des années. Ce test et même ce commentaire ont été écrit BassMe+ sur l’épaule !
Si la première version avait fini par prendre la poussière à cause de sa connectique limitée, ce modèle ne va pas me quitter de si tôt !
S'il persiste quelques soucis, le simple fait de pouvoir coupler Bluetooth et lien filaire justifie de repasser à la caisse, tant ce modèle rend obsolète le précédent.
Au passage, le prix reste inchangé du haut de ses 129 euros.
Comme son prédécesseur, il apporte réellement une nouvelle expérience, un nouveau souffle, ce qui est terriblement rare avec les objets connectés de ces dernières années. Un de nos must-have de cette fin d’année pour tous les mélomanes.