Imaginé lors d’un startup weekend à Perpignan en 2017, le BassMe nous arrive enfin. D’un simple concept, il aura mené à la fondation de la société STUDIO DUROY.
Pur produit Français (cocorico, il est bien fabriqué dans notre beau pays), il est le fruit d’une bande de passionnés de son, désireux de créer une nouvelle expérience.
Et de l’expérience nouvelle, en veux-tu en voilà !
Le concept, aussi simple que complexe à imaginer n’est autre qu’un… caisson de basses pectoral ! Oui, vous avez bien lu, il s’agit d’une enceinte destinée non pas à vos oreilles mais bien à votre torse.
Prêt pour une nouvelle expérience sonore ?
Accrochez vos ceintures et montez le son, bienvenue dans une nouvelle dimension !
Toujours sur ton épaule
Le BassMe est un dispositif qui se porte en bandoulière sur l’épaule droite. Oui, la droite et non la gauche car la sangle qui sert à reposer le poids de l’objet a une forme incurvée et adaptée pour être porté sur l’épaule droite. Poids qui sait se faire oublier avec ses petits 310 grammes.
Livré avec 2 sangles de tailles différentes et chacune réglable, le BassMe saura s’ajuster à n’importe quelle taille et morphologie.
Le boîtier est équipé d’une sorte d’enceinte en caoutchouc servant à propager le son à travers la poitrine. Car oui, vous allez vous coller une enceinte sur le torse afin de ressentir la moindre vibration de votre son à travers toute la cage thoracique.
Il faut bien comprendre que vous aurez besoin d’une autre source de son, le BassMe distillant principalement que les basses.
D’une puissance de 26W, cette enceinte sera suffisante pour vous faire ressentir votre musique d’une nouvelle manière. Le BassMe est également pourvu d’un port micro-usb pour le chargement de la batterie dont l’autonomie varie entre 5 à 6 heures pour un temps de charge de 3 heures selon l’usage. Vous trouverez également 2 ports jack sur lesquels nous reviendrons plus tard.
L’ensemble donne une bonne sensation de solidité et rassure quant à la durée de vie de l’objet.
Avec ou sans fil
Passée la découverte, il est temps de se jeter à l’eau. Mais pour ça, il va falloir faire le point sur les deux modes de connexion proposés : filaire ou Bluetooth.
Pas forcément intuitive de prime abord, la connectivité du BassMe se révèle être à la fois un atout et une de ses seules faiblesses. Explication !
Si vous choisissez d’utiliser le BassMe en mode sans fil, sachez avant tout que vous aurez besoin d’une source disposant de Bluetooth 5.0 – capable de diffuser sur deux connexions en simultané. Le tout, avec une portée de 9 mètres.
Dans ce mode, le BassMe ne permet pas de retransmettre le son par un de ses ports jack et l’appareil vous servant à écouter votre source sonore devra lui aussi être connecté.
Ne disposant pas d’appareil en Bluetooth 5.0, je me suis retrouvé bien embêté.
Mais c’était sans compter sur mon Gulikit Route Air.
Ce dernier m’a sauvé la vie et m’a permis de faire mon test sans fil.
Si vous choisissez d’utiliser le BassMe en mode filaire, son emploi se voudra bien plus simple mais vous obligera à trimbaler des câbles jack.
Dans ce mode il suffit simplement de brancher la source sur un des ports jack puis votre casque ou toute autre source d’émission sonore sur le second port.
Notez que l’enceinte pectorale vous proposera deux modes de rendu différents (sélectionnables via un petit switch à l’intérieur de l’objet). Un mode « normal » laissant passer le son tel quel vers le casque et un mode « atténué » qui diminuera grandement les basses transmises aux hauts parleurs – ces dernières étant ressenties via l’enceinte pectorale.
Très agréable, ce dernier mode justifie à lui seul l’utilisation filaire de l’objet.
Dans les deux cas, vous aurez à faire à l’autre point faible de l’objet, la gêne occasionnée. Même s’il est peu bruyant, le BassMe l’est suffisamment pour déranger les autres personnes dans la même pièce que vous.
En cas de doute ou de soucis pour connecter l’appareil, les petits gars de Perpignan ont même pensé à dresser une liste de tutoriels sur leur site.
Fais vibrer mon beat
Ma première réaction en voyant le BassMe a été de vouloir le tester avec de la musique !
Bien qu’il puisse être utilisé dans toutes circonstances, c’est vraiment l’utilisation que j’en attendais et je n’ai pas été déçu.
Dès les premières notes et quel que soit votre style de musique, vous ressentirez des vibrations telles que celles vécues en live.
Un très bon point pour l’objet qui a su se montrer efficace sur de nombreux genres. Vous vous doutez bien que sur des musiques électroniques ou R’n’B moderne gorgées de basses, le résultat est flagrant.
Sur des morceaux de rock, le ressenti est également très bon. Sur du free-jazz énervé, les cuivres et les percussions étaient bien retranscrits. J’ai poussé le vice à tester le BassMe sur de la musique classique et, s’il faut bien reconnaître son inutilité sur « la flûte enchantée » de Mozart, croyez-moi que « la Chevauchée des Walkyries » de Wagner va vous scotcher à votre canapé comme jamais !
Au cœur d’un bon film
Après avoir fait le tour de ma discothèque, il était temps de tester le BassMe dans un usage où on l’imagine naturellement : devant un bon film !
Si je n’irais pas jusqu’à parler de déception, le BassMe s’est montré en deçà de mes attentes à ce sujet.
Les basses n’apportant réellement un ressenti que lors de scènes d’action, il m’a presque déçu. Je dis bien « presque » car après le visionnage d’un Star Wars, les batailles spatiales m’ont paru vivantes comme jamais.
Un très bon mélange mais qui ne saura s’accorder que sur des films à grand spectacle où tout explose toutes les deux minutes (l’occasion de revoir la filmographie de Michael Bay tiens !). En revanche, si le résultat se montre en demi-teinte devant un film chez soi, il me paraît évident d’imaginer la présence future du BassMe dans les salles de cinéma dans les années à venir tant l’immersion est renforcée lors des scènes les plus explosives.
Immergé dans un jeu
Après tout ça, je me suis dis qu’il était temps de tester le BassMe dans un domaine où je ne l’attendais pas particulièrement, le jeu vidéo.
A noter que si les manettes de Xbox One ou de Playstation 4 proposent des ports jack intégrés, je me suis retrouvé bien ennuyé avec ma Nintendo Switch et encore une fois, mon Gulikit Route Air m’a sauvé la vie.
Et là mes amis, quelle surprise !
Si vous vous doutez bien de l’inutilité de la chose sur une partie de Fifa, je dois avouer avoir été bluffé sur le rendu d’un Mario Kart ! On ressent chaque boost, chaque carapace… Un vrai plaisir de jeu décuplé.
En parlant d’immersion, mention spéciale sur les jeux de tir. Que ce soit sur un Doom ou sur un Alien Isolation, chaque tir, chaque explosion, verra le BassMe vous plonger un peu plus dans votre jeu. Ajoutant une dimension agréable et presque physique, l’enceinte pectorale amplifie nettement le plaisir de jeu.
Pour clore les tests de jeux vidéo, j’ai également mis le BassMe à l’épreuve avec un casque de réalité virtuelle couplé à un smartphone, et là encore, sachez que sans surprise, l’expérience s’est trouvée renforcée !
Et s’il ne peut pas prétendre en l’état au statut d’indispensable, il attaque fort un nouveau marché avec son prix très correct de 129€. Surtout, il apporte réellement une nouvelle expérience, un nouveau souffle, ce qui est terriblement rare avec les objets connectés de ces dernières années.
Le BassMe parvient à offrir une nouvelle dimension au son. L’obligation d’être équipé en Bluetooth 5 l’empêche d’avoir une meilleure note mais il est à parier que plus le temps va passer, moins ce sera un problème. Sachez que l’essayer, c’est l’adopter !