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Test du jeu Pokémon Épée et Bouclier réalisé sur Nintendo Switch

20 ans que j’essaie d’être le meilleur dresseur !

Test du jeu Pokémon Épée et Bouclier réalisé sur Nintendo Switch

Et oui, à quelques jours près, 20 ans séparent la sortie du diptyque Pokémon épée et bouclier de l’arrivée en France de Pokémon rouge et bleu sur le Game Boy de Nintendo. Voilà qui ne nous rajeunit pas et/ou qui doit bien faire rire les plus jeunes. Ok boomer !!!
Né de l’imaginaire du concepteur Satoshi Tajiri dès le début des année 90, ce dernier parviendra à donner forme à son projet par le biais de la société Game Freak dès 1996 au Japon et à le sortir à l’international à l’aube de l’an 2000.

Et depuis, que de chemin parcouru. La success-story que connaît la saga ne semble pas trouver de limite ; tout y passe, du jeu de plateau au jeu de carte, des figurines au puzzle, de la série animée au long-métrage, impossible de passer à côté.

Depuis les premiers émois sur Game boy, la série n’a cessée de se développer proposant toujours plus de créatures à capturer et à entraîner.
Traversant les années en surfant sur toutes les consoles portables de Nintendo pour ce qui est de ses épisodes canoniques, il aura fallu attendre 2018 pour voir arriver le premier véritable épisode sur console de salon.
Pokémon Let’s Go, Pikachu et Let’s Go, Évoli proposera une revisite de la première génération et bien que faisant face à un gros manque de contenu, connaîtra des ventes explosives.
Voilà qu’un an plus tard, Game Freak et Nintendo sortent en grandes pompes le premier épisode de la 8ème génération de nouveau sur une console de salon. Alors, 20 ans après les premières aventures pixelisées des chasseurs de monstres, que vaut ce premier AAA ?

Test du jeu Pokémon Épée et Bouclier réalisé sur Nintendo Switch

 

Faire du neuf avec du vieux ?

Tout commence avec la personnalisation de votre avatar, relativement limitée. Elle se limitera au choix du sexe et parmi quelques physiques types.
Voilà qui est bien maigrichon face aux ténors du genre. D’autres modifications vous seront accessibles par la suite.

Viens ensuite le traditionnel choix du Pokémon de départ entre trois. La rencontre de votre rival.
Bref ! vous l’aurez compris, l’absence de prise de risque semble palpable. Dans l’ensemble, le lore de Galar, bien que développé par le biais de dialogues et d’éléments à découvrir, se montre original.
Sorti du premier village à la rencontre du nouveau monde qui vous attend, voilà la première bonne nouvelle ; vous vous retrouvez face à vos premières terres sauvages.

De grandes étendues que l’on pourrait apparenter à une tentative de monde ouvert. On y voit les Pokémons vaquer à leurs occupations et autre bonne surprise, toutes les créatures sont désormais visibles à l’écran, vous donnant la possibilité de les esquiver ou bien de leur foncer dessus.
Et les éviter sera parfois utile voire nécessaire car pour la première fois de la série, de vraies disparités de niveaux apparaissent et font que vous éprouverez un réel sentiment de danger dans certaines zones.
Bien que trop peu nombreuses pour provoquer un réel challenge, ces zones emplies de Pokémons bien plus forts que vous font partie des nouveautés, une des (trop?) rares évolutions d’une saga qui s’encroûte.

Dans ces grandes étendues, la météo a également son importance, changeante au même titre que l’heure du jour ou de la nuit. Toutes ces conditions influencent vos rencontres mais aussi les conditions de vos combats.
Si nous sommes bien loin d’un Zelda Breath of the wild en terme d’open world, force est de reconnaître que ces zones offrent un véritable bol d’air frais entre chaque donjon/ville/zone cloisonné toujours bien trop présents dans le titre.

Dans ces terres sauvages, vous pourrez également trouver de nombreux puits projetant des halos de lumière. A leur contact, vous trouverez une autre grande nouveauté du titre, les raids Dynamax !
Ces derniers sont des instances vous proposant d’affronter des Pokémons géants, sous leur forme Gigamax (une autre nouveauté de cet épisode).
Lors de ces raids, vous devrez combattre à quatre dresseurs, accompagné d’un ou plusieurs de vos amis, les manquants étant joués par l’I.A. avec une seule créature par joueur. De belles récompenses vous attendent en cas de victoire.

Pour en revenir à la fonction Gigamax, elle apparaît lors de certains combats et vous permet de faire grandir votre Pokémon démesurément le temps de quelques tours. Si elle propose une mise en scène plus impressionnante et de nouvelles attaques pour vos créatures, elle ne renouvelle aucunement les mécaniques de combat.

Du reste, les mécaniques d’évolution n’ont toujours pas évoluées. Proposant tout ce que la saga faisait déjà, vous retrouverez l’évolution par la montée de niveau, par le contact de certains équipements, par l’accouplement,… Des possibilités certes nombreuses mais déjà présentes dans les précédents opus.
Le cheminement typique de la saga, à savoir montée en niveau de son équipe, affrontement contre le champion local, découverte d’une nouvelle ville,… et bis repetita, ne se voit pas bousculé.

Pour finir, la capture non plus n’a pas vu de refonte et bien que forte de 94 nouvelles créatures, la liste de Pokémons disponible se voit lourdement amputée.
Sur près de 900 espèces recensées depuis le lancement de la saga, ce Pokémon Épée et Bouclier propose désormais un total de 400 Pokémons. Il faut espérer que comme son prédécesseur, cet opus verra ce nombre évoluer par le biais de mises à jour.

Test du jeu Pokémon Épée et Bouclier réalisé sur Nintendo Switch

 

C’est beau mais c’est loin… de la concurrence

Galar, la nouvelle région qui nous est proposé de parcourir regorge d’éléments au design réussi. Que ce soit les lieux parcourus ou les personnes rencontrées, le look cartoon fonctionne à merveille. Sans réelle originalité, le design fait malgré tout mouche et se révèle agréable.

Mais là où le bât blesse, c’est sur la technique. Il paraît évident que l’équipe de Game Freak, face à son premier projet AAA sur console de salon, n’a pas eu le temps et les ressources nécessaires pour au moins égaler la concurrence.
Les animations des personnages sont relativement sommaires et celles des Pokémons se révèlent parfois carrément honteuses.
Si voir sa créature remuer sur place pour simuler une attaque pouvait fonctionner sur Game Boy, il est totalement inacceptable de voir ça en 2019 sur un projet d’une telle envergure. Alors certes, nous y reviendrons plus tard, le cœur de la licence est dans ses combats et non dans ses graphismes, mais face à la concurrence, l’étiquette Pokémon n’excuse pas tout.

Malheureusement, les tares techniques ne s’arrêtent pas là et le jeu, que ce soit dans les étendues sauvages, dans les villes ou bien dans des lieux plus cloisonnés, fait face à un clipping omniprésent avec des retards d’affichage et un fort aliasing.
Que ce soit en mode portable comme en mode docké, la technique se veut similaire.

Test du jeu Pokémon Épée et Bouclier réalisé sur Nintendo Switch

 

Joy-con dans une main, Pokéball dans l’autre !

Parmi les forces de ce diptyque, il faut bien avouer que Game Freak n’a pas lésiné sur le confort du joueur. Les commandes répondent parfaitement et dans l’ensemble, le jeu se montre agréable à jouer. Les menus du jeu sont lisibles, simples à naviguer et de nombreux raccourcis sont présents (même si un de plus pour l’affichage rapide de la carte aurait été le bienvenu).

Le cœur d’un jeu Pokémon réside dans ses combats et là, le constat s’avère positif. Les menus des combats sont eux aussi agréables et simples à l’usage. Une simple pression sur une touche nous permet d’avoir accès à un résumé de l’attaque que l’on s’apprête à utiliser tout en nous indiquant l’efficacité de cette dernière.
Une autre touche permet l’accès aux pokéballs à disposition sans avoir à parcourir tout notre sac à dos.

Test du jeu Pokémon Épée et Bouclier réalisé sur Nintendo Switch

Vous l’aurez compris, le jeu prend le joueur par la main.
Proposant d’emblée de fournir un gain en expérience à toute votre équipe sans avoir à sortir un par un vos Pokémons lors d’un combat. Le jeu accélère la progression du joueur et réduit la durée des phases d’amélioration de votre formation. Proposant entre 25 et 30 heures de jeu en ligne droite, ce levelling boosté (bien que réduisant la difficulté du titre) n’impacte pas le plaisir de jeu.

Parmi les nouveautés de gameplay, vous trouverez le poké-camping, sorte de mini jeu offrant une interaction avec les Pokémons de votre équipe, leur faisant gagner quelques points d’expérience. Cette nouveauté vous proposera également de faire de la cuisine, ajoutant un nouvel élément de « collectionnite » en trouvant et en confectionnant de nombreuses recettes.

 

Condition du test : Les captures d’écran sont issues du press-kit officiel. Le test a été réalisé à la fois sur grand écran et en mode portable/chill sur Nintendo Switch à partir d’une version gracieusement fournie par Nintendo. Aucun Pokémon n’a été blessé ou maltraité.
Test du jeu Pokémon Épée et Bouclier réalisé sur Nintendo Switch
20 ans que j’essaie d’être le meilleur dresseur !
Une évolution en demi-teinte
Plus un marchepied vers une nouvelle génération qu’une réelle évolution, ce diptyque se révèle en l’état une petite déception. Entre le pokédex amputé de moitié, les graphismes et les animations décevantes, l’équipe de Game Freak n’est pas parvenue à franchir le cap de la génération comme a pu le faire Nintendo avec son Zelda breath of the wild ou encore le récent Luigi’s mansion 3.

Si le jeu est loin d’être mauvais dans le fond, dans la forme il accuse de nombreux défauts qui pèsent en sa défaveur.

Les fans qui accuseront le coup du pokédex y trouveront leur compte et les plus jeunes se régaleront à coup sûr. Le contenu end-game et la capture des créatures vous assurent de très nombreuses heures de jeu.
Mais, force est de constater que la formule est toujours la même depuis plus de 20 ans. Et si un titre similaire avait proposé le même contenu sans la précieuse licence, il y a fort à parier que les critiques se seraient montrées bien plus acerbes.
En l’état, nous voilà face à un jeu moyen qui doit, tout comme ses créatures stars, évoluer !
Les plus
Un confort de jeu constant
Une très bonne durée de vie
Les musiques agréables
Les moins
Le pokédex amputé de trop de créatures
Des animations rigides
Un manque cruel de challenge
Des graphismes d’un autre âge (clipping et aliasing en tête)
Un scénario qui n’a pas évolué en 20 ans
Un monde ouvert qui trouve vite ses limites
Une Formule qui s’épuise
3

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