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Test de Paper Mario : The Origami King sur Nintendo Switch

Paper Mario : The Origami King – Un repassage sans faux col ?

Test de Paper Mario : The Origami King sur Nintendo Switch

La saga des Paper Mario commence à dater. Débutée sur Nintendo 64, chaque machine du constructeur Japonais a depuis eu droit à son épisode.
N’ayant jamais baissée en qualité, elle est aujourd’hui une franchise à part entière au même titre que les épisodes “plateforme” des frères plombiers.
Avec aujourd’hui l’arrivée d’un sixième épisode (sept si l’on compte le spin-off que la série a partagé avec une autre saga, celle des “Mario & Luigi”).

Si la série a tout d’abord incorporée de nombreux éléments propres aux RPG, elle tend avec le temps à s’en éloigner au profit d’un format plus proche du jeu d’aventure. Alors, que vaut cette cuvée Nintendo Switch de la déclinaison papier de la figure emblématique de Nintendo ?

 

Une histoire de mise en plis ?

Depuis toujours, la saga des Mario n’a jamais brillé de par son scénario.
Et même si la saga des Paper Mario a su se forger une identité propre, on ne s’attend pas à un scénario à tiroirs.
Ici, c’est donc de nouveau après avoir reçu une invitation de la part de la princesse Peach que nos deux frères moustachus se rendent au célèbre château du royaume champignon. Comme vous vous en doutez, il va de nouveau y avoir un enlèvement… Mais cette fois ci, c’est carrément le château qui sera dérobé !.

Test de Paper Mario : The Origami King sur Nintendo Switch

Après avoir été accueilli par une princesse curieusement pliée à la façon d’un origami, Mario se retrouve jeté en cellule.
Pour rappel, tous les personnages de la saga des Paper Mario sont en “papier” comprenez plats comme des feuilles. Quelle surprise donc de voir découvrir des version pliées qui semblent également être devenues plus agressifs au passage. Vous voilà une fois de plus partis à la rescousse du royaume, dépliant les toads froissés ou rebouchant les éléments de décors à l’aide de confettis.
Vous devrez défaire toute une série de serpentins entourant le château de la princesse, donnant lieu à un voyage aux quatre coins du royaume.

Comme d’habitude, je ne vous dévoilerais rien du scénario qui, s’il n’est pas des plus riches ou original, déborde d’humour.
Que ce soient les situations ou les dialogues, le titre fait mouche grâce à son humour constant. Mention spéciale pour la traduction qui sonne parfaitement.
Ces différents points positifs ne seront pas de trop face à une linéarité présente tout du long de l’aventure. Si de nombreux éléments de type « collectibles » pourront être débloqués en revenant fouiller de ci de là, la grande majorité de l’aventure s’effectue en ligne droite.

Test de Paper Mario : The Origami King sur Nintendo Switch

 

Papier glacé ou pliage ?

Comme vous l’avez certainement vu via les captures d’écran, le titre est fortement coloré. Si une fois encore, Nintendo ne joue pas la carte des graphismes HD photo-réalistes, force est de reconnaître qu’ils maîtrisent le sujet lorsqu’il s’agit de créer des univers hauts en couleurs. La patte graphique de la série est ainsi conservée avec cet opus Nintendo Switch. Cette fois ci, comme le nom du titre l’indique, le thème sera les origamis.
Et dès les premières apparitions des célèbres pliages de papier, la magie opère.

Comme à l’habitude de la saga, nous retrouvons donc les personnages principaux dans un style “feuille de papier” en deux dimensions tandis que les décors sont en trois dimensions. L’animation et les mimiques des personnages sont comme toujours de haute volée et gorgées d’humour. Que ce soit lors des combats ou des déplacements, tous les personnages sont animés, soit dans un style BD pour ceux en 2D, soit dans un style plus “marionnettes” pour ceux qui se sont retrouvés sous la forme d’origamis.
La différences des deux rendus est parfaitement exploitée et indique directement quels sont les éléments ennemis.

A noter que le rendu est excellent et ne souffre d’aucune latence que vous choisissiez de jouer en mode portable ou en mode docké.

Test de Paper Mario : The Origami King sur Nintendo Switch

 

Une roue pour les gouverner tous !

Les combats, nombreux, offrent un système inédit dans la saga, et même inédit tout court.
Mélangeant tour par tour, système d’ordres classiques de type RPG et puzzle-game, il a sur le papier (!) tout pour plaire, mais dans les faits, c’est un peu plus compliqué.
En effet, les combats prennent place sur un terrain rond quadrillé de manière circulaire. Offrant un rond central entouré de quatre bandes circulaires, elles-même redécoupées tout de leur long. Une disposition compliquée à expliquer qu’une image présentera simplement.

Test de Paper Mario : The Origami King sur Nintendo Switch

Au début de chaque affrontement, vous aurez quelques secondes pour, au choix, faire tourner chacun de ces cercles ou bien déplacer les cases vers l’intérieur ou l’extérieur.
Ces manipulations auront pour but de placer vos ennemis dans certains schémas facilitant leur attaque.
Ainsi, quatre ennemis disposés en carré (2×2) pourront être attaqués en une seule attaque marteau. De même, des ennemis disposés en rang d’oignon (4×1) pourront être attaqués à la chaîne en sautant dessus.
Vous aurez également la possibilité d’utiliser différents objets glanés de ci de là.

Via ces différentes attaques et en usant des différentes armes obtenues tout du long de l’aventure, vous pouvez ainsi effectuer des enchaînements redoutables d’efficacité, chose qui vous récompensera à la fin de l’affrontement par un bonus de pièces et de… pièces.
Et oui, ce Paper Mario Origami King a fait le choix discutable de se débarrasser de tous les éléments relatifs à l’expérience et, de fait, à la montée de niveau des personnages.
Ainsi, vous pourrez seulement par le biais d’actions à réaliser hors combat, augmenter votre réserve de vie. Exit donc la composante RPG des précédents opus (déjà bien amenuisée lors de l’épisode 3DS, Paper Mario: Sticker Star). Certes vous avez la possibilité de choisir l’équipement de votre personnage et d’en acheter via l’argent récolté, mais force est de constater que, malgré son système de combat proche d’un jeu de rôle, nous sommes bien là face à un jeu d’aventure.

Test de Paper Mario : The Origami King sur Nintendo Switch

Si lors des combats classiques, votre personnage se situe au centre du champ de bataille et attaque ses ennemis en se dirigeant vers l’extérieur, lors des combats de boss, ce sera tout l’inverse. Le boss se situera au centre et vous devrez faire pivoter les cercles de la zone de combat afin de déterminer où attaquera Mario et même, glaner au passage quelques bonus si vous vous débrouillez bien.
Si ce changement de gameplay lors des combats de boss est réellement agréable, il ne parvient pas à effacer la redondance de ces derniers. En effet, passé les trois ou quatre premières heures de jeu, les combats deviennent bien trop répétitifs. Nombreux, on finit même par esquiver ces affrontements, quitte à voir son stock de piécettes frôler le ras des pâquerettes.
Et c’est bien là le plus gros point noir du titre de Nintendo. Car une fois pris en main, la difficulté s’avère relativement légère. Si cela parvient à renforcer l’accessibilité du titre, la monotonie des combats risque d’en décourager plus d’un.

Heureusement, le titre parvient à renouveler son gameplay hors combat régulièrement. Que ce soit par l’utilisation (trop rare) des bras accordéons pour déplacer des éléments du décors ou carrément la descente d’une cascade en canoë quand ce n’est pas le déplacement en bateau à moteur sur la carte du monde, le titre parvient a amener du renouveau régulièrement.

Test de Paper Mario : The Origami King sur Nintendo Switch

 

Ca groove ou ça jazz ?

Si, comme je le vous disais au préalable, la saga des Paper Mario tend réellement à se détacher de la saga “plate-forme” de la licence, avec une identité qui lui est propre, sa bande son mérite encore un peu de travail. Si elle est bonne, voire même très bonne, elle ne parvient pas à dégager une identité qui lui est propre.

Nous avons ainsi ici, de nombreux thèmes connus de la saga mais aussi des compositions originales dans un style assez léger, parfois ambiants. Avec des thèmes se rapporant aux lieux explorés, la bande son fait l’affaire sans en faire trop.
Mais contrairement à la saga des Luigi’s Mansion (dont le 3ème opus est une vraie pépite) aucun titre ne parvient à marquer l’auditeur en lui faisant se dire en quelques notes, qu’il n’est plus simplement dans l’univers du plombier moustachu mais bien dans une saga annexe.

Du reste, comme d’habitude pour la saga (et pour de nombreux jeux Nintendo), ne vous attendez pas à des dialogues doublés. Vous aurez donc des niou-niou et des couic-couic, et toute une flopée de couinements en guise de dialogues. Dialogues qui sont, au passage, parfois très lents à l’afficher, cassant le rythme du jeu.

 

Conditions du test : Test réalisé à partir d’une version dématérialisée gracieusement fournie par Nintendo. Une grosse vingtaine d’heures a été nécessaire pour délivrer une fois encore le royaume champignon. Il me reste encore quelques faux plis à redresser et en tant que fan de la saga, j’attends de voir l’orientation prochaine de la saga !
Test de Paper Mario : The Origami King sur Nintendo Switch
Paper Mario : The Origami King – Un repassage sans faux col ?
Ce roi origami, une bonne cuvée ou un pliage raté ?
En choisissant de renouveler une partie de l’univers existant (du moins en parlant bien de la saga des Paper Mario), Nintendo parvient à attirer l’attention des joueurs habitués de la série tout en intriguant les novices.
Forcément, vous l’aurez compris, le point le plus complexe à critiquer dans ce titre n’est autre que son système de combat. S’il parvient à apporter un vent de fraîcheur bienvenu sur la série des Paper Mario, son côté redondant aura tôt fait de lasser les moins patients d’entre vous. De plus, l'abandon complet du coté RPG pourra rebuter certains fans des anciens titres.

Mais ces points noirs ne doivent pas faire oublier tous les côtés positifs du titre.
Avec son humour, toujours aussi plaisant, notamment grâce à une excellente traduction française qui propose une pléthore de jeux de mots et son contenu plus que conséquent, ce Paper Mario Origami King a de quoi ravir de nombreux profils de joueurs.
Un titre à appréhender en connaissance de cause. Accessible à toutes et à tous mais peut-être à ne pas faire d’une traite pour ne pas subir la lassitude des mécaniques de jeu.
Un bon jeu d’aventure mais un Paper Mario relativement moyen.
Les plus
L’humour de la saga fait toujours mouche
Une traduction française de haute volée
Le design excellent
Les musiques agréables
Une bonne durée de vie
Les moins
Le côté RPG totalement abandonné
Les combats qui deviennent lourdingues
Vite répétitif
Manque de difficulté
3.5

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