Petit, on m’affirmait que pour prévoir la météo du lendemain, il suffisait de se munir d’une pomme de pin. Cette dernière, posée sur le rebord d’une fenêtre, nous livrerait alors ses prophéties. Si la pomme de pin est ouverte alors c’est qu’il fera beau demain en revanche si elle reste fermée, ce sera la saucée.
Aujourd’hui je ne peux affirmer ou non les vérités de ce tuyau de grand-mère en revanche je suis dans la mesure de vous présenter une solution beaucoup plus pragmatique et surtout nuancée. Baptisé WEZR, cet objet connecté n’est autre qu’une petite station météo nomade capable de rectifier les prévisions météo locales dans un rayon d’une quarantaine de kilomètres.
Prometteur sur le papier, est-ce le cas en condition ? C’est ce que nous tenterons d’observer durant ce test.
Cris de mouette, signe de tempête
La météo berce nos quotidiens jusqu’à en devenir obsessionnel. Quel temps fera-t-il demain ? Une question généralement suivie d’une autre… comment vais-je m’habiller, allons-nous pouvoir nous balader, pourrais-je sortir en Kite ?
Une prévision météo est un indicateur plus ou moins fiable du temps qu’il fera mais elle peut changer localement en quelques minutes. La start-up WEZR et son produit éponyme viennent recadrer tout cela en proposant une station météo connectée et nomade capable de rectifier ces fameuses prévisions. Des capteurs (température, humidité et pression atmosphérique) couplés à un algorithme maison et vous obtenez depuis une application mobile, une météo affinée à 3 heures, actualisée en continu dans un périmètre de 40km.
Le portrait de WEZR désormais dressé, déballons l’ensemble.
Aucunement besoin d’épiloguer sur le packaging en revanche notons qu’il oriente l’utilisation du dispositif à l’attention des sportifs ce qui est probablement la cible principale mais nous verrons au cours du test que l’objet peut constituer une station météo à la maison sans problème.
A l’intérieur nous retrouvons le capteur, un élastique de fixation permettant d’adapter le dispositif à une anse de sac à dos ou à un guidon de vélo. S’ajoute à cela un kit de fixation extérieur constitué d’une ventouse que vous viendrez visser au WEZR home (une petite niche plastique), une pile bouton pour alimenter le capteur et une pièce factice permettant l’ouverture du bloc pile.
Côté design, une attention particulière a été apportée au capteur. Léger et peu encombrant, l’objet d’une dominante plastique ne fait pas cheap.
Evelyne Dhéliat toujours avec soi
L’installation de WEZR est on ne peut plus simple. Il me suffit de télécharger l’application mobile dédiée disponible sur l’App Store ou Google Play. Le bluetooth activé sur mon smartphone, j’appaire le capteur en appuyant sur le petit bouton qui se situe sur la tranche de l’objet. Le jumelage se réalise instantanément et la solution est prête à fonctionner.
L’application tourne de pair avec le capteur, il faut donc se situer à moins de 10 mètres de ce dernier, mobile en main, pour obtenir les prévisions corrigées par WEZR. Un fait logique mais on regrettera un manque d’historique des prévisions en l’absence du capteur.
Cette application se veut bien conçue. Simple et intuitive, elle s’oriente autour de l’API Google Maps.
On peut alors effectuer une recherche ou se géolocaliser afin d’obtenir les prévisions du lieu souhaité.
Les données relevées par le capteur à savoir la température, la pression atmosphérique et le taux d’humidité se retrouvent consignées dans l’application. Un indicateur de batterie est également disponible afin de connaître l’état de la pile en usage.
Il est possible d’ajouter en favoris les lieux recherchés afin d’accéder rapidement à leurs météos.
Pour obtenir les prévisions corrigées de Wezr, il suffit de cliquer sur le petit pointeur qui se situe sur la carte. De là, un panel s’affiche avec la météo actuelle regroupant la température avec ses minimales et maximales, le temps symbolisé par une icône (nuage, soleil, pluie…) et la vitesse du vent.
Sous ce panel, on retrouve les prévisions rectifiées toutes les 10 minutes sur une durée de 3 heures. Au programme, la vitesse du vent et sa direction, la température, la couverture nuageuse et le volume de précipitation. Chaque valeur est graduée par une icône de couleur (du bleu au rouge) permettant de voir en un clin d’oeil les indicateurs à surveiller. En continuant à scroller les prévisions, j’obtiens les tendances météorologiques au-delà des 3 heures.
Aucun système de notification n’est présent au sein de l’application, une fonctionnalité qui pourrait s’avérer utile, évitant ainsi de dégainer le mobile toutes les 10 minutes.
Quand météo rime avec algo
Le capteur permet des relevés mais pas de fournir des prévisions météo affinées. Les données collectées par le capteur vont être mises à jour avec les modèles météo et un algorithme viendra affiner la prévision en corrigeant ses défauts grâce aux premiers apprentissages et d’autres sources de données que l’équipe de WEZR collecte.
Le système fonctionne comme une intelligence artificielle, plus vous l’utilisez et plus WEZR nourrit cette intelligence, plus le dispositif sera pertinent et précis.
Etant tributaire d’une technologie externalisée sur des serveurs, on pourrait s’attendre à un abonnement mensuel, mais ce n’est pas le cas ce qui constitue un point positif. Cela veut dire aussi que ces mêmes serveurs peuvent tombés ou être en maintenance. Une situation qui m’est arrivé un matin pendant 1 heure.
La période étant plutôt propice et habitant au bord de la mer, j’ai pu étrenné WEZR comme il se doit pendant une quinzaine de jours.
Les prévisions corrigées ne sont pas d’une extrême précision mais pertinentes. Certains facteurs météo sont d’ailleurs plus performants que d’autres.
J’ai pu notamment constaté que la vitesse du vent était un indicateur plutôt fiable. A défaut de pouvoir mesurer sa précision, les variations que l’application avait prédit, se sont effectivement vérifiées.
Les précipitations s’avèrent très convenables et utiles. Quelques petits ratés mais dans l’ensemble WEZR fait le job.
En revanche, la couverture nuageuse est beaucoup plus incertaine voire hasardeuse.
Evelyne Dhéliat toujours chez soi
WEZR n’est pas exclusivement réservé aux sportifs mais peut faire office de station météo à domicile.
Pour cela, il suffit de visser la ventouse au WEZR Home, insérer le capteur à l’intérieur puis ventouser l’ensemble sur une fenêtre, idéalement au nord et à l’abri du vent.
Une orientation très futée puisqu’elle prolonge l’expérience de l’objet. Force est d’avouer que je l’utilise plus dans ces circonstances qu’en mode nomade. La portée du Bluetooth est mise à mal lorsque le capteur se retrouve à l’extérieur et que vous effectuez le relevé de l’intérieur. Vous devrez vous tenir dans un rayon de 4 mètres pour espérer dialoguer avec le capteur.
WEZR est certifié IP65, c’est-à-dire qu’il est résistant aux projections d’eau mais n’est pas submersible.
J’ai laissé le capteur en évidence sous une trombe d’eau et n’ai rencontré aucun problème d’étanchéité. Veillez à bien vérifier lorsque que vous remplacez la pile que le joint circulaire soit bien présent au niveau du bloc qui la contient.
La température la plus basse relevée a été de 5°C, aucun retour donc quant à la résistance du capteur aux températures négatives. Quid de l’autonomie de la pile bouton (CR2032) qui alimente le capteur ? Je reviendrai dans les jours qui suivent pour étayer ce point, cette semaine étant annoncée comme assez rigoureuse au niveau des températures.
Conçu, développé et assemblé en France, WEZR est proposé au prix de 99€. Notez qu’à ce jour, la solution est disponible pour la France métropolitaine et la Corse. La couverture du service devrait s’étendre à d’autres pays très prochainement.