RetroFlag est une marque que l’on ne présente plus vraiment, tout du moins chez les amateurs de retrogaming. Pour celles et ceux qui ne connaissent pas, il s’agit d’une entreprise qui s’est spécialisée dans les boîtiers de Raspberry Pi. Ces nano-ordinateurs qui tiennent dans la main et peu gourmands en énergie. Proposant depuis plusieurs années différents modèles inspirés des machines d’antan. Nous avions eu l’occasion de tester leur modèle dédié aux Raspberry Pi Zero et Zero W. Mais aussi leur premier modèle dédié au Raspberry Pi 4 et agrémenté d’un support de disque dur.
Les revoici avec un nouveau boîtier dédié à ce modèle. S’ils n’en sont pas à leur coup d’essai, ils parviennent, comme vous allez le voir, à surprendre une fois de plus. Alors, amis fans de retrogaming, de nano ordinateurs, nostalgiques de tous bords, découvrons ensemble ce PiStation Case!
PiStation Case, et pis c’est tout.
Jusqu’alors, Retroflag avait particulièrement aimé reprendre des codes visuels propres aux générations 8 et 16bits. Ayant adopté le style de la Nes, de la Super Nes, du Game Boy ainsi que de la Megadrive pour ses précédents boîtiers. Mais cette fois-ci, ils s’attaquent à la génération 32bits, avec un design rappelant la mythique Playstation première du nom.
En ouvrant la boîte, on constate qu’une fois de plus, le fabricant a pensé à nous en incluant un tournevis et toute une série de vis afin de fixer le Raspberry Pi. Nous trouvons également une notice de montage. Enfin, nous trouvons le précieux sésame, le boîtier PiStation Case.
Comme à son habitude, la marque propose un boîtier très simple d’assemblage. Avec six vis cruciformes pour ouvrir le tout et avoir accès à l’espace où insérer le Rasperry Pi 4. Les branchements sont simples. Une double prise usb pour les deux ports en façade. Une prise allant sur le connecteur GPIO (oui, les petites pointes qui dépassent de votre Raspberry Pi). Cette dernière est munie d’un détrompeur, vous ne pourrez donc que bien la brancher. Et… c’est tout! Simple je vous dis. Il y a même la place pour un petit ventilateur de 30x30x7mm. D’ailleurs, pas besoin de le visser, il est possible de le clipser. Là encore, pour la connexion, RetroFlag a pensé simple en mettant deux broches à disposition sur le circuit afin de brancher ce dernier.
Le Raspberry Pi 4 trouve naturellement sa place sans que l’on ait à forcer ou à tirer sur un quelconque fil. Avant de refermer le tout, vous pouvez activer ou non à l’aide d’un interrupteur la fonction safe-shutdown. Cette fonctionnalité dont le script se trouve ici permet d’éteindre votre nano-ordinateur de manière douce simplement à l’aide du bouton marche/arrêt. Une fois votre Raspberry Pi positionné et vissé, ne reste qu’à refermer le boîtier et à le visser à son tour. Au passage on remarque les très nombreuses encoches permettant au Raspberry Pi de respirer. Bien que l’on ne soit pas face à un produit plug&play (comprenez, on branche et ça fonctionne), les manipulations sont accessibles au commun des mortels.
Une fois le tout bien refermé, nous voilà avec une véritable mini-console en mains. Deux ports USB sont accessibles en façade. Sur le dessus, un bouton power/off ainsi qu’un bouton reset. Mais aussi un bouton open qui sert à ouvrir un couvercle pour ranger ses cartes micro-sd. A l’arrière nous avons toute la connectique audio, vidéo et d’alimentation. Enfin, sur le côté un cache est amovible et révèle le port réseau ainsi que deux ports USB-3. Et là nous arrivons au premier point négatif. Ces deux ports sont difficiles d’accès et il faudra utiliser une clé USB ne dépassant pas de la connectique.
Dernière petite précision, je ne saurais que trop vous recommander d’utiliser l’alimentation officielle Raspberry. Si vous n’en disposez pas, assurez vous d’avoir une alimentation de 5V/3Ampères afin de fournir l’énergie suffisante à l’ensemble.
Vous prendriez bien un écran en rab’?
Mais comme vous l’aurez remarqué sur les photos, le PiStation Case sort dans deux éditions différentes. Et l’une d’elles comporte ni plus ni moins qu’un… écran! Les moins jeunes d’entre vous se souviennent peut être de l’édition de la PSOne qui embarquait un écran afin de rendre la console (trans)portable. Et bien ici, c’est le même concept. L’écran LCD, de 4.3 pouces vient se fixer à l’arrière de votre boîtier PiStation Case. D’une résolution de 800×480 pixels, il remplit parfaitement son job.
Selon l’OS que vous utilisez sur votre Raspberry Pi et selon vos envies, l’affichage peut basculer entre 16/9 et 4/3. Pratique dans le sens où la plupart des vieilles machines émulées restituent un format 4/3. Après, de nombreuses distributions proposent des ajustements pour respecter le format d’origine et combler les vides. Mais le choix de cette option reste appréciable.
Directement intégré à l’écran, nous retrouvons également des boutons pour régler la luminosité de ce dernier. Pratique car de part son aspect portable, il peut être nécessaire de l’ajuster à la volée selon la luminosité ambiante. Enfin, nous avons deux touches pour régler le volume. Et oui, l’écran du PiStation Case est pourvu de deux haut-parleurs assurant un rendu stéréo. Malheureusement, la restitution est parfois brouillonne. Les hauts parleurs sont de qualité suffisante pour le rendu chiptune des générations 8 et 16 bits. En revanche, dès que l’on s’essaie à des musiques de qualité supérieure, le rendu peine à suivre. Heureusement, l’écran laisse à disposition le port jack situé à l’arrière du PiStation Case.
Dernier point à propos de l’écran, une fois ce dernier fixé (solidement d’ailleurs), un port HDMI reste à disposition. Très pratique car il permet d’avoir un usage fixe et nomade de l’ensemble. Vous pouvez donc jouer sur secteur ou batterie de façon nomade où bien simplement brancher le boîtier à un grand écran sans avoir à démonter quoi que ce soit. Au passage, les vis de fixation de l’écran sont relativement grosses et solidaires de l’ensemble. Vous ne pourrez donc que difficilement les perdre et elles peuvent être (dé)vissées à l’aide d’une pièce de monnaie.
De quoi tomber un OS? Oui et c’est français!
Un Raspberry Pi, c’est bien. Avec un boîtier de chez RetroFlag, c’est mieux. Mais tout cela est bien joli si on ne sait pas trop quoi en faire. Et c’est là que je prends quelques minutes pour vous parler de Recalbox. Pour celles et ceux qui ne connaissent pas, il s’agit d’un OS pour Raspberry Pi. Ce dernier embarque toute une foule d’émulateurs ainsi que des roms libres de droit. Un bon système pour commencer et même plus si affinité. Il existe également Batocera, lui aussi simple d’accès et performant.